14 minutes viennent de s’afficher sur nos instruments. Le temps est venu de rejoindre notre ligne de décompression. La remontée sera chargée d’émotion et nous languissons le moment où, en surface, nous allons pouvoir échanger nos points de vue. Bernard fera plonger, au travers de ces images animés, Marc et Alain. Roger ne sera pas en reste, il nous expliquera avec détails telle ou telle partie, ce volet que nous n’avons pas bien regardé ou encore cette antenne qui trôna jadis sur le cockpit. Nous sommes heureux de pouvoir cette fois nous dire que nous avons eu une magnifique vue d’ensemble de l’appareil. Longtemps les images resteront gravées dans nos mémoires, principalement cette croix sortie des ténèbres.
LES TABLES
Pour ces profondeurs les tables de décompressions sont un véritable problème. Bien sûr il existe des logiciels sur Internet qui fonctionnent mais le recul nécessaire n’est pas très important. Avec les années qu’il a passées à la Comex, Jean-Pierre Imbert possède une expérience unique et des milliers de données sur les tables employées par les plongeurs professionnels et leurs limites. C’est la raison pour laquelle nous lui avons demandé de nous réaliser des tables spécifiques. Marc Donzel a ausculté nos plongées de préparation. Le jour J il a également réalisé une série de doppler, à la sortie de l’eau puis une et deux heures après, nous rassurant ainsi sur la fiabilité des tables de Jean-Pierre.
TX 11~12/60
Déco : Tx 23/30 ; Tx 40/10 ; Nx 70 ; O2
LES GAZ
Afin de conserver les idées claires, un trimix fond 11/60 permettra d’avoir une profondeur équivalente de 35 mètres. Pour la décompression, nous utiliserons un trimix intermédiaire 23/30 (pris jusqu’à 50 mètres à la descente et à 60 mètres à la remontée), un trimix de décompression 40/10 (à 30 mètres), puis un nitrox 70 (à 12 mètres) et enfin de l’oxygène pur à 6 mètres. Ainsi la pression partielle d’oxygène (PPO2) au fond est de 1,4 bars et au cours de la décompression elle est maintenue entre 1,6 et 1 bars.
L’EQUIPE
Marc Donzel et Jean-Marc Blache, tous deux plongeurs trimix IANTD. Le premier est l’homme à la casquette rouge, celui par qui la sécurité est assurée, le grand ordonnateur de cette plongée, médecin hyperbare et le spécialiste de l’équipe pour tout ce qui concerne le GPS. Le second est photographe à l’agence Mission de Grenoble. Tous les deux sont les inséparables de la bande et les deux plus déterminés de l’expédition. Ils ont signés dans les colonnes d’Océans le récit de l’expédition C3 à Malaga (voir numéro 274 de juillet août 2003).
Marco Stroppa: plongeur trimix IANTD, et moniteur à l'ACB de Bobigny (93), l’extraterrestre de la bande avec une consommation de l’ordre de 14 litres par minute au fond.
Jérôme Mazier: l’homme tranquille mais taquin de l’équipe, membre de la fameuse association de plongée NPSFQQA.
Alain Pinot: plongeur trimix IANTD plongeur de soutien et notre grand spécialiste du sondeur.
Pour la seconde plongée nous étions deux de plus. Eric Wenger, plongeur Nitrox, est venu nous prêter main forte en surface.
Bernard Genier, quant à lui, est membre de l’association de plongée NPSFQQA, journaliste et caméraman sous marin à la télévision suisse Romande (TSR).
Collectif Focke Wulf