Joël est le successeur de Jean-Pierre Imbert pour IANTD France. Je l'avais rencontré lors d'un stage recycleur organisé chez Joël par Jean-Pierre. Le récit est ici. Quant à l'épave, Joël en est mordu et tente d'éclaircir les mystères de ce bateau et notamment celui qui plane sur son nom.... J'ai plongé sur le Bananier avec Thierry Mathieu d'Azur Tek Dive en juin 2007 mais depuis les occasions ne se sont pas présentées. Le séjour est prévu pour le week-end du lundi de Pentecôte. Quatre plongées sont au programme, mais nous ne pourrons pas arriver le jeudi soir car les enfants ont école. Pour les membres de l'équipe déjà présent, la mer est un lac le vendredi et une première plongée est réalisée. Malheureusement le samedi la météo est défavorable et la proposition de plongée sur le P38 ne m'attire pas : je vais préférer la journée en famille. Le P38 plait à nos amis belges, qui ont fait le déplacement. Dés notre arrivée, je retrouve Véro et Joël, mais aussi Guillaume, qui faisait parti de l'équipe de soutien lors de ma première plongée sur le Bananier, cette fois nous allons plonger ensemble !!! Le dimanche la météo est au top et nous voici rapidement en partance. Les recommandations d'usages prodiguées par Joël avant le départ sont claires : la remontée se fait au mouillage sauf cas de force majeure. Une ligne de décos est prête à être larguée en cas de gros problème sur un recycleur. Il faut dire que sur dix plongeurs, un seul, Jean-Louis, est en ouvert, en bi 18 !! Il n'y a pas si longtemps c’était les recycleux que l'on regardait d'un drôle d'œil....
Le temps fond sera de 17 ou 20 minutes, suivant les équipes. Nous serons quatre : Joël et Guillaume en Evolution, Philippe qui arrive de Toulouse, sera en Mégalodon, et moi-même en rEvo. Malgré mes inquiétudes la mer est quasi lisse et la descente peut commencer. En quatre petites minutes nous sommes sur le pont : le largage ne peut pas être meilleur !! Malgré le briefing photo fait sur le gros semi rigide propulsé par un moteur de 300 chevaux, chacun vaque à ses préoccupations du moment et il faut que je hurle à plusieurs reprises dans mon embout pour pouvoir commencer la série d'images pourtant prévue.... Nous commençons par les vues du canon, puis allons à la proue du bateau et longeons l'étrave pour revenir sur le pont où la cambuse et les cales nous attendent. Le pont est jonchée de câbles de chaluts et de restes de filets, c'est de ce capharnaüm que surgit un congre de taille respectable qui vient nous rendre visite...pas loin de deux mètres de long.... L'épave sert d'abris à des myriades de poissons dont les couleurs s'illuminent aux passages des faisceaux de nos phares. Nous avons le temps de faire une belle série d'image avant de rejoindre de nouveau le canon où nous attend le bout du mouillage. La remontée est longue bien sûr pour une profondeur maximum de 97 mètres. Les premiers paliers commencent à 70 mètres mais s'effacent doucement pour laisser place à ceux un peu plus haut. Je rejoins doucement mes partenaires qui utilisent l'ordinateur de l'EVOLUTION pour leurs paliers. Philippe lui suit son LIQUIVISION. Quand le HS EXPLORER me demande de sortir, je reste avec mes équipiers. Je sortirai donc 45 minutes plus tard par rapport à mon ordinateur, c'est à dire en deux heures 55...